Exposition collective de janvier 2022
Pour cette première exposition de 2022, la galerie Cohle est ravie de présenter le travail de trois nouvelles artistes rejoignant la galerie : Amy Worrall, Ekaterina Popova et Tania Marmolejo.
Chacun des artistes présentés possède des techniques et des styles différents, chacun en accord avec les expositions colorées et figuratives emblématiques de la galerie. Cette exposition collective explore le genre du portrait et de l'autoportrait, à la fois sur toile et à travers la sculpture, avec ou sans présence humaine, comme dans le cas des intérieurs d'Ekaterina Popova.
Amy Worrall , née en 1989, est une artiste anglaise originaire de Norwich (GB). Travaillant principalement la céramique (sculpture), Worrall crée des caricatures d'elle-même et de son environnement. Elle est fascinée par le stéréotype des femmes britanniques à l’étranger (en étant elle-même une) et examine comment ce stéréotype se perpétue. Elle réalise alors des « quasi » autoportraits, pleins de joie, de bizarreries et de maladresses. À travers ses sculptures, Worrall présente au spectateur une version étrange et biaisée de sa propre réalité.
Elle s’inspire de la culture pop, la digère et la recrache sous forme sculpturale. Au premier coup d'œil, les couleurs saturées et l'attitude froide du travail de Worrall sont frappantes, mais un examen plus approfondi révèle des nuances intelligentes et critiques.
Ekaterina Popova est une artiste russe née à Vladimir en 1988, qui vit et travaille à Philadelphie (USA). Après son déménagement aux États-Unis, elle découvre son amour pour la peinture et obtient son diplôme de l'Université de Kutztown, Pennsylvanie en 2011.
Dès le départ, son travail s'est concentré sur l'exploration des intérieurs, d'abord comme le reflet de sa propre éducation en Russie, pour ensuite s'étendre à la notion plus générale de « maison » et de ce que cela signifie pour elle.
Le travail de Popova a évolué au fil du temps, passant d'un lieu de réflexion et de sentimentalité à un lieu de sentiment d'ancrage dans son environnement actuel. Elle peint régulièrement sa propre chambre mais visite également les maisons d'autres personnes ou travaille à partir de photographies.
Ses peintures représentent des pièces encombrées et des objets intimes, faisant allusion à la présence humaine sans inclure la figure, agissant ainsi comme une autre forme de portrait. Elle présente les tons subtils, l'éclairage et l'atmosphère de chaque lieu pour capturer l'émotion qu'elle associe à l'espace, exagérant souvent la couleur pour créer une image onirique.
Tania Marmolejo Andersson est une artiste suédo-dominicaine américaine née à Saint-Domingue, République dominicaine (1975). Influencée par son héritage scandinave et caribéen, elle a étudié le graphisme et l'illustration en Norvège, puis est retournée en République dominicaine pour étudier les beaux-arts à l'école de design Altos de Chavón. En 1998, elle reçoit la bourse Bluhdorn et poursuit ses études à la Parsons The New School for Design à New York, où elle obtient un diplôme en beaux-arts et illustration en 2000.
Elle débute sa carrière artistique en tant qu'illustratrice pour les rubriques mode et lifestyle du magazine Obsidiana (New York). Pendant cette période, elle a également conçu des personnages et des décors pour MTV, PBS, Hyperion/Disney et Scholastic Books, entre autres, au sein de l'équipe d'animation des Data Motion Arts Studios, recevant divers prix ASIFA et CINE. En 2005, elle rejoint un groupe d'artistes et participe à ses premières expositions collectives, se consacrant désormais entièrement à sa carrière d'artiste.
Son travail est influencé par l'art de la Renaissance et du baroque allemand et flamand, ainsi que par l'expressionnisme figuratif et abstrait allemand. Ses autres influences incluent l'art scandinave, en particulier la scène artistique contemporaine avec l'accent mis sur la couleur et les sujets minimalistes, ainsi que les peintures érotiques asiatiques, prêtant ainsi attention aux phases conceptuelles et développementales du travail actuel de Marmolejo.
Son travail juxtapose l'intime et le personnel avec le monumental, créant des peintures à grande échelle d'expressions faciales féminines ambiguës. Elle explore également les questions de genre et d'identité en tant qu'artiste scandinave et caribéenne, utilisant le portrait et l'expression physique comme moyen de communiquer des émotions au spectateur, stimulant une réponse empathique saisissante.
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